HISTOIRE ET GEOGRAPHIE

Identité et situation géographique
 

– Altitude de la mairie : 432 mètres environ.
– Altitude minimum : 187 m , altitude maximum : 585 m.
– Superficie : 38,31 km² (3 831 hectares).
– Nbre d’habitants : 1784 (2017)
– Latitude : 45.207 degrés Nord , longitude : 1.773 degrés Est.
– Notre commune est située à :
30 kms de Brive-la-Gaillarde, 10 kms de Tulle, 485 kms de Paris (Tour Eiffel), 160 kms de Clermont-Ferrand, 230 kms de Toulouse et à 227 kms de Bordeaux
POSTIONNEZ LE CURSEUR SUR LA CARTE ET DEPLACEZ LE

– Coordonnées géographiques en Degré-Minute-Seconde calculées dans le système géodésique WGS84 sont :
45° 12′ 25″ de latitude Nord et 01° 46′ 16″ de longitude Est.
– Les coordonnées géographiques en Lambert 93 du chef-lieu en hectomètres sont : X = 6 035 hectomètres Y = 64 571 hectomètres
– Les communes proches :
Lagarde-Enval (19) à 5.5 kms, Laguenne (19) à 6.6 kms, Le Chastang (19) à 5,7 kms, Marc-la-Tour (19) à 9 kms, Ladignac-sur-Rondelles (19) à 9 kms .

Peinture-murale-de-Guido-de-Bonis-1.jpg

L’histoire du bourg
par Jean-Marie Courteix
 
Sainte-Fortunade tient son nom de sa sainte patronne dont les reliques voyageuses d’Agen à Dijon s’arrêtèrent là au IXe siècle. Le bourg s’appelait Saint-Martial-le-Noir avant 894, date à laquelle il changea de nom suite à l’arrivée des reliques de Fortunade.
 
Le territoire de la commune fut un lieu de passage dès avant le néolithique puis à l’âge du bronze et à l’âge du fer comme en témoignent la très vieille route proto-historique joignant l’Armorique à la Méditerranée, le dolmen disparu de Clairfage et les nombreux silex recueillis à Embesse.
 
Les gallo-romains y laissèrent aussi d’importantes traces à Boussac, les Torts, Ampinat…

Les-armoiries-des-comtes-de-Lavaur-300x225.jpg


Le blason des comtes de Sainte-Fortunade

Situé au dessus de la porte d’entrée principale du château, le blason des comtes peut se lire : « Au premier parti, d’azur à trois rocs d’échiquier d’or ; au second, d’or à un lion de sable couronné de même et lampassé de gueule ».
Les plus anciens seigneurs du lieu furent les chevaliers de Tulle, dont, vers 1400, Marie de Tulle épousa un Fouchier, co-seigneur de Sainte-Fortunade par les nombreuses possessions de sa famille.
En 1560, Catherine Fouchier de Sainte-Fortunade épousera Bonnaventure de Souries de Lavaur d’une famille du village de Lavaur d’Espagnac, où subsiste la petite motte féodale origine du nom.
La famille de Lavaur de Sainte-Fortunade donna de puissants seigneurs au pays de Tulle. Ils s’illustrèrent particulièrement pendant    les guerres de religion en défendant cette ville et en payant de leurs deniers la majeure partie de la rançon exigée par les protestants.
Ils comptent parmi eux au fil des siècles, un secrétaire du roi trésorier général au XVIIIe, des chanoines de la cathédrale, un chevalier de Malte et trois gradés de l’armée qui s’illustrèrent pendant la guerre de 1870.
À la première devise aux références religieuses gravée sur la traverse basse du linteau « Voluntas mea est inte », succède « Fortis fortuna comes » que l’on peut traduire par « La chance est la compagne de la force ».
La famille de Lavaur réside actuellement à Paris mais revient régulièrement dans la commune.

LEURTMeglise-et-la-chapelle-comtale-au-premier-plan-1-300x267.jpg


L’église

L’édifice, quasiment contigu au château comtal du XVe siècle,  présente néanmoins une plus grande ancienneté que lui. En effet, le cartulaire de l’Abbaye de Tulle mentionne le centre paroissial « ni parrochia sanctae Fortunatae » muni d’une église dès l’an 894.
Autrefois dédiée à saint Martial, évêque de Limoges, la paroisse changera de saint patron avec l’arrivée des reliques de sainte Fortunade avant 894.
La partie la plus ancienne est le chevet roman daté du XIIe siècle.
Sa voûte est soutenue par quatre colonnes surmontées de quatre chapiteaux remarquables. L’un retrace la vie de saint Martial, un autre est décoré d’animaux mythiques. À l’arrière, le suivant est orné d’entrelacs wisigothiques, le dernier montre la lutte de deux guerriers en costume du XIe siècle.
Trois chapelles, autrefois tombeaux de familles nobles, complétaient la nef étroite  Elles étaient incluses dans le vieux cimetière dont subsiste uniquement la croix.
Le trésor de l’église est un chef reliquaire de sainte Fortunade. C’est une œuvre majeure de la statuaire de bronze du XVe siècle. Le piédestal en a été modifié au XIXe siècle mais une copie d’argent conservée en Belgique montre l’aspect originel de l’œuvre.
La chapelle comtale nommée la chapelle Notre-Dame est accolée à la nef au sud du portail d’entrée. Elle fut le tombeau de la famille des comtes comme en témoignent les vitraux aux motifs funéraires et le caveau placé en son centre.

Le-Barry-bas-1-225x300.jpg


Le Barry-Bas

Cette ruelle fut la rue la plus riche du bourg. Située au pied même du château, de l’église et du cimetière originel, elle constituait l’axe de la basse cour médiévale. Là, serrées les unes contre les autres, se succèdent les différentes maisons nobles ou bourgeoises.
 
Des textes en occitan du XIVe récemment redécouverts permettent de replacer avec une certaine fidélité ces habitations dont l’Houstau ou Foucheyrie, la Salle, le logis de Chabrignac ou Chambre neuve, les logis de Boussac ou maison de la Porte.

La-chapelle-de-Chabrignac-1.jpg

La légende et la procession de Chabrignac

Il est attesté que la paroisse de Saint-Martial-le-Noir changea de nom au IXe siècle pour devenir Sainte-Fortunade. Tous les écrits plus ou moins légendaires relatent un transfert de reliques d’une jeune martyre provenant de la région d’Agen en direction de la Bourgogne.
Le porteur des reliques s’étant arrêté au bord de la grand-route pour boire à une fontaine n’aurait pu, à son départ, soulever son précieux fardeau. La sainte aurait ainsi manifesté sa volonté de rester là.
L’arrêt du porteur peut s’expliquer par l’arrivée à cette époque des Normands dans les vallées de la Dordogne et de la Vienne. Les habitants du bourg, prévenus par le frère porteur, accoururent chercher les reliques pour les abriter dans leur église.
Depuis, chaque année, le 22 août, une procession à Chabrignac commémore cet événement.
Une petite chapelle a été construite autour de la source. Elle est datée de 1853 mais de nombreux écrits décrivent une construction antérieure.
Une statue du XVIe siècle en bois polychrome habillée y figurait sainte Fortunade. Il s’est avéré lors d’une restauration récente qu’il s’agissait d’une Vierge à l’Enfant mutilée (trésor de l’église).
Tout près, se situe le petit manoir de Chabrignac qui, au XIVe siècle, était constitué d’une simple tour carrée et d’une cave voûtée. Il fut le berceau de la famille Sclafer dont les armes parlantes désignent des forgerons armuriers.

215542266_285359330030590_4004914471361496098_n.jpg
La-chapelle-des-Metayers-1-768x1024.jpg


La chapelle des Métayers
 
À 300 m du bourg et en bordure de la route de Cornil s’élève la chapelle Notre-Dame-des-Métayers. Un oratoire appartenant au comte de Sainte-Fortunade existait là au XVe siècle. Avait-il été édifié pour le personnel nombreux placé sous l’autorité du comte comme son nom semble l’indiquer ?
 
L’édifice actuel avec son mur clocher fut reconstruit en 1868.
 
Notre-Dame-des-Sept-Douleurs y est fêtée le 8 septembre. Jusqu’au milieu du XXe siècle, ce fut le rendez-vous des « gens de la terre » de la région. Pour honorer la Vierge, un cantique spécifique en langue limousine y était chanté : « Los meitadiers din 10 bos vénerable venon tos implorar ta compassio ».
 
Réhabilitée en 1987, elle a été décorée de fresques représentant distractions et travaux ruraux ainsi qu’une Vierge végétale, œuvre du peintre Guido De Bonis, fortunadais de cœur